Au nom du Groove, qu’écoute le peuple ?!
Cela fait cinq jours que, sur la scène publique, place des nations unies, à Casablanca, des jazzmen, et jazzwomen, offrent des performances hors du commun, en matière
de jazz, blues, groove et world music.
Tout au long du festival JazzaBlanca, le public a chanté, dansé, découvert, et, sur les cinq concerts, j’ai pu croiser des interrogations, implicites dans les regards, explicites de temps à autre.
Missisippi Joe, The blues ramblers, Credit photo : Ibrahim TAOUGAR
L’emplacement
de la scène m’aida dans le développement de cette observation. Entre le
terminus du bus, et l’une des plus importantes stations de tramway en matière de
flux.
Un achalandage
des plus diversifié. Etudiants, marchands ambulants, badauds, amateurs avertis
et parfois des mendiants, s’arrêtaient savourer et se déhancher aux rythmes de
la grande musique.
Le jazz et le
blues ont fait leur come-back dans les rues de Casablanca. Ce qui remet dans ma
petite tête cette question… « Est ce que la population non initiée a la
musique n’aime que le Chaabi sur les grandes scènes? »
J’ai développé
comme une impression que les décideurs des différents festivals sur tout le
territoire marocain ne côtoient que leurs bonnes, chauffeurs et jardiniers...
La population marocaine, avec cette bonne, ce chauffeur, ce jardinier, même non
initié(e)(s) a la musique, ne la dénigrent pas, ils l’écoutent, étant donné la magie des
sonorités blues, jazz ou même funk.
Il est temps
que les directeurs artistiques de nos festivals 100% Chaabi osent dire,
conseiller, et faire leur travail pour lequel ils sont payés ; celui de proposer à une large population de la bonne musique, il est temps de stimuler les
goûts, d'éduquer à l’ouverture d’esprit, d’inciter à la profusion musicale
dans toutes ses formes!
Cordialement votre, un Vinyliste !
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