Jim Morrison, aux portes de l'enfer



Le fantôme de Jim Morrison sera à jamais présent dans les esprits de ceux qui l’ont adulé, apprécié, respecté et méprisé. Ce poète maudit a connu une carrière torturée à l’image de son personnage. Initialement destiné à des études de littérature, l’amoureux transis de poésie fini par se tourner vers le cinéma au début des années 60. C’est à cette époque qu’il coupa définitivement les ponts avec sa famille, l’éducation plus que stricte qu’il avait reçue l’ayant sans doute prédisposé à les quitter. 


Dans le cadre de ses études cinématographiques, il rencontre ses acolytes Ray Manzrek (orgue-basse), Robbie Krieger (guitare) et John Densmore (batterie). C’est en 1965 qu’ils forment The doors , devenu aujourd’hui l’incontournable rock band. La musique des Doors, savant mélange de jazz, folk, pop, blues et autres influences venant de l’éclectisme de ses membres, a souvent été qualifiée d’intellectuelle, sans doute en raison de la variété de styles qu’elle brassait, mais également à cause des textes de son chanteur. Jim Morrison, dont la voix claire et grave, puis rauque et profonde, berça de litanies poétiques surréalistes un public toujours plus nombreux.




 Si l’on voit Jim comme le beau jeune homme aux cheveux bouclés et aux yeux bleu transperçant, c’est de ses frasques que l’on se souvient le plus. L’adepte du « Sex, drogues and rock’n’roll » se donnait en spectacle dans tout les sens du terme à la scène comme à la ville. Provocs en tout genre, exhibitionnisme, insultes et ivresses, les scandales ont définitivement émaillés sa courte vie.

Personnage haut en couleur, tantôt imbus de sa personne, tantôt incertain avait côtoyé le plus grand nom de la musique comme Jimi Hendrix et Janis Joplin dont le point commun le plus ressortant fut une mort soudaine à l’âge de 27 ans. 


Partageant la même passion pour les drogues fortes, Jim rencontrera la charmante rouquine Pamela Courson, qui sera sa fiancée officielle (qu’il trompera à va le vent) et celle qui l’incitera encore plus dans sa descente aux enfers. Morrison s’est montré aussi avide de reconnaissance peut être finalement mal assumé. Son image érotique et charismatique lui aura valu le succès qu’il méritait. Voulant se prouver qu’il était plus qu’un joli minois, il écrivait pour exprimer sa peine, filmer et interprété brillamment.

C’est dans des circonstances obscures et toujours mystérieuses que Morrison décède en 1971. La légende qui se surnommé « Le Roi Lézard » restera ancré dans l’imaginaire collectif de ceux qui ont contribué à l’existence d’un personnage écorché. Les rumeurs les plus folles ont couru à son sujet, de l’overdose à l’arrêt cardiaque allant même jusqu’au meurtre et complot. C’est dans la fleur de l’âge que disparait l’éternel controversé, celui qui a dédié sa vie à sa passion. 


43 ans après, sa mort hante toujours les esprits de ceux qui l’on connu. C’est une spirale infernale dans laquelle nous tomberons encore une fois quant au mystère Morrison. C’est en effet une déclaration choc de la chanteuse anglaise Marianna Faithfull qui refait surface. Besoin de reconnaissance ou Mea Culpa ? D’après ses dires, c’est son petit ami de l’époque Jean de Breiteuil , un aristocrate et dealer bien connu des services de police français, qui aurait vendu la dose d’héroïne fatale au chanteur. C’est dire que cela ne fait qu’augmenter les suspicions quant à la vraie raison de la mort de celui qui avait fait les beaux jours du rock.



Désinvolte, autodestructeur, mi-schizo, mi-désillusionné, le leader de The Doors aura laissé un magnifique répertoire riche en poésie et en surréalisme. Sa mort restera à jamais l’une des plus mystérieuses de l’histoire de la musique. 


« J’ai toujours été attiré par tout ce qui parlait de révolte contre l’autorité. Celui qui se réconcilie avec l’autorité se met à  en faire partie. J’aime les idées qui parlent de détruire ou de renverser l’ordre établi. Je m’intéresse à  tout ce qui traite de la révolte, du désordre, du chaos, et surtout aux activités qui semblent n’avoir aucun sens. Cela me paraît être le chemin vers la liberté. La liberté extérieure est la voie qui mène à la liberté intérieure ».

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